Marie-josé MORGAT-PETIT, textes et documents

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  • Faire sa matière-lentement-patiemment
    Chercher son espace-douloureusement
    Et puis…un geste, un autre geste, et d’autres gestes…
    Tout devient jeux,
    Jeux de rythmes,
    Cache-cache du visible avec l’invisible,
    La couleur se joue de la transparence et de l’opacité,
    Les graphismes rythment les espaces de lumière ou d’ombre,
    Et puis…
    Vient le tableau « d’où s’échappe la perception des choses fragiles
    et éphémères de notre environnement (espace-temps, sons, ondes, lumières). »

    Marie-José Morgat-Petit, avril 1996

  • À propos de l'exposition "Souffle" 2017 :

    « S'arrêter, se poser, se reposer, réfléchir ou contempler, inspirer l'énergie développée jusqu'ici et passée inaperçue, pour se connecter au présent et, demain, se relancer.

    C'est un voyage intérieur qui s'annonce. L'extérieur a excité le corps, provoqué mille bouleversements et fait germer de nouvelles approches, de nouvelles idées, de nouveaux projets et peut-être, le temps du choix s'annonce.

    Marie-José Morgat-Petit invite à l'arrêt, non pas celui qui viendrait évider mais plutôt celui qui viendrait remplir. »

    Galerie "Rare et Contemporain"
    St-Bonnet-le-Froid, avril 2017

  • Janvier 2009, il n’y a maintenant que l’instant présent avec le support, le pinceau, l’encre, la peinture, et le souffle.

    Le support : le papier ou la toile. Chacun sa particularité. Chacun son épiderme, travaillé ou pas, c’est selon.

    Le pinceau : son tracé, son empreinte, ses caprices, « son maniement en tant qu’action spécifique ».

    Le souffle pourvoyeur d’énergie, la conscience de sa réalité, et de son rythme.

    Alors se dégagent toutes les impressions fugaces et indéfinissables que la Nature sous toutes ses formes nous procure.

    M-J M-P, Mai 2009

  • Depuis 1968, je peins toujours et toujours, une nécessité vitale, à la recherche de la lumière, de l’équilibre et de la sérénité…

    Mon principal matériau est la peinture à l’huile. La jubilation, la fébrilité et l’acharnement à manier la couleur et la peinture- matière sont une constante de mon travail.

    Les contrastes, l’intensité chromatique, les vibrations et l’émotion que les couleurs portent en elles, me fascinent, et m’amènent à dialoguer sans cesse avec toutes ces composantes.

    Au fil des années la couleur s’impose différemment, de façon omniprésente, par cycle plus ou moins long.

    A toute cette couleur vient en complément la texture même de la peinture, une texture fine, au tissé doux, malgré ses griffonnages, ses éraflures, ses collages, ses repentirs, et toutes ses strates superposées qui participent à la présence physique de la lumière et à l’équilibre du tableau. Tout le vécu de la toile est là, bien visible et accepté.

    La gestation d’une peinture est chez moi toujours confuse, chaotique, pour arriver à être en accord avec mes aspirations profondes que j’apprends à percevoir au cours de mon travail.

    J’ose espérer que derrière la présence puissante des couleurs de ces dernières années, l’ensemble de mon travail exhale une impression de douceur, de silence, de contemplation, et nous apporte un peu d’harmonie.

    M-J M-P, décembre 2006

  • "La couleur est l'âme de la nature"

    C'est dans les rapports que j'ai avec celle-ci que se situe mon travail pictural. Les contrastes de couleurs, leur intensité chromatique, la puissance, et les vibrations qu'elles dégagent entre elles, sont ma principale préoccupation.

    Je n’ai pas de discours conceptuel. Je peins sur toile, à la peinture à l'huile, avec ajout de pigment pur et parfois de vernis pour renforcer l'intensité lumineuse de la couleur. Je me laisse guider par ce que me propose la progression du travail, en une composition non programmée à l'avance mais qui laisse place à l'intuition des formes par rapport aux couleurs et aux textures. C’est un jeu de matière, de transparences, d’aplats, de gestes, de constructions, de déconstructions où l’œil navigue dans la toile, jusqu’au déclic d’une émotion, d’un trouble, d’une interrogation.

    Je dialogue avec la toile, ayant pour seul message LUMIERE et SERENITE.

    M-J M-P, avril 2000

  • Quelques extraits de textes des uns et des autres

    Avril 2008 :

    Un jour nouveau

    Un jour, les rouges se sont installés dans la peinture de Marie-José Morgat-Petit, en forts contrastes avec des couleurs très sombres, pour les éclairer de l’intérieur. Ils ont structuré, saturé la toile de lignes géométriques, d’énergie. Le vernis leur a donné des effets de laque. Avec eux la douceur et la somptuosité, la pulpe des couleurs, étaient conviées au festin pictural de l’artiste. Dans des formats carrés, sécurisants, qui renforçaient l’idée de stabilité.

    Et puis, après cet éblouissement profond dans la gamme rouge qui m’a très fortement séduite et d’emblée captivée, l’artiste a fait jaillir sur ses toiles des envies de nature qui continuent à me fasciner. De minérale, voire basaltique, sa peinture devient végétale. Le feu, l’incandescence des sentiments, le volcanisme passionné... Tout ceci  s’est estompé pour ouvrir un voile ouaté sur un coin de nature, comme seule cette artiste sait nous en offrir. L’accès à la sérénité est une évidence sous le pinceau. Une tige de bambou, un brin d’herbe, quelques traces de calligraphie. La zénitude de Marie-José Morgat-Petit n’est pas de mode, elle n’est pas plaquée, figée, elle n’est pas galvaudée. Elle est à la fois discrète, minimaliste et tellement évidente qu’elle devient essentielle.

    «Je commence à attraper la lumière par le grain de la toile», explique l’artiste. Transparences et matières picturales se mêlent, fusent. Le hasard est si bien maîtrisé que la verticalité sort de la toile et des rouges. Des pavés de lumière vrillent l’espace, vibrations lumineuses, douces, fines, si fines sur le grain...
    Du magma en fusion, qu’elle a caressé jusqu’à le laquer sur la toile, l’artiste veut aujourd’hui attraper la lumière. Et pour cela, il ne faut surtout pas l’enfermer... Alors, elle laisse exploser les transparences, s’envoler les émotions que cette nouvelle naissance picturale lui procure. Toutes les sensations s’inscrivent sur la toile: la pluie, le souffle du vent... Sa peinture s’envole du puits de lumière, elle se disperse. Et cette dispersion est pleine d’une fantaisie renouvelée, vivifiante et fraîche. Ses jus de transparences expriment une respiration qui va de la terre au ciel. C’est une libération, un nouvel esprit.

    Nicole Dupain

    Février 2006 :

    "Dans les deux petites salles claires, les peintures de Marie-José Morgat-Petit accrochent d’emblée le regard. La plupart sont d’assez grandes dimensions (un mètre par un mètre), peintes à l’huile et non figuratives : toutes se distinguent par leur flamboyance. Leurs compositions ont en commun des formes assez géométriques, avec beaucoup de lignes verticales ou horizontales et souvent des emboitements de volumes de différents formats.

    Ce qui frappe, c’est l’intensité, l’énergie dégagée par la toile. Les teintes, assez sombres en périphérie, s’éclaircissent, gagnent en luminosité vers le centre, comme si se creusait un puits de lumière. Toutes les déclinaisons du rouge et de l’orangé se succèdent, du bordeaux au carmin, pour atteindre une intensité d’incandescence au centre comme un métal porté à très haute température. Certaines toiles, d’ailleurs, s’achèvent avec une barre lumineuse en leur centre.

    Il n’est pas nécessaire à Marie-José Morgat-Petit de confier sa joie de peindre : ses toiles sont véritablement rythmées par une jubilation de couleurs. Pourtant ce flux n’est pas brutal. Des effets de transparence, savamment travaillés, préparés par des papiers collés et pré-peints à l’aquarelle donne de la légèreté à la peinture. Par ailleurs, M-J Morgat-Petit peut aussi peindre en matière et faire chatoyer la composition de reflets surprenants. Lignes verticales dynamiques, lignes horizontales et apaisantes, effets de contrastes retiennent l’attention. Très structurée dans ses compositions, cette peinture opère une vraie séduction, par la lumineuse énergie qui s’en dégage…"

    Marie-Pierre Souchon
    La Tribune –Le Progrès

    Décembre 2005 :

    "Un univers où le rouge domine, sur des surfaces généralement carrées. Un rouge qui dialogue toutefois avec d’autres couleurs, toujours minoritaires, dans un registre résolument abstrait, presque géométrique, mais sans rigueur aseptisée.

    Demeure alors un ensemble chaleureux dans lequel chaque toile laisse le témoignage de son vécu : dans la transparence de l’huile, on discerne le papier aquarellé de l’origine du travail.

    Mais cette série d’une trentaine de peintures, malgré la puissance du rouge, ne témoigne d’aucune agressivité. Bien au contraire, il exhale une certaine douceur, une impression de sérénité…"

    L’Eveil de la Haute-Loire

    Octobre 2000 :

    "Dans le centre de la ville, Marie-José travaille et vit dans son atelier qui jouxte son appartement. Des pièces où la lumière pénètre superbement pour venir éclairer ses rouges, bleus, jaunes qui l’environnent et la font vivre.

    "Je vis pour et par la couleur. Pour moi, les teintes sont liées à mon énergie, à mes besoins du moment…"

    …Marie-José Morgat-Petit est totalement absorbée par sa peinture. Elle habite avec des lumières qu’elle pose avec soin sur la toile, des pigments de lapis-lazuli, des rouges aux tons nuancés, des vernis également…

    …La conception de son travail d’artiste vient de l’école des beaux-arts de Saint-Etienne. Depuis, elle a souvent et beaucoup exposé ses œuvres, que ce soit en réalisant des superpositions géométriques, ou en montrant des collages photographiques, et maintenant avec ses toiles grandes ou petites qui font naître une vision toute personnelle à chaque regard…

    …Marie-José aime à expliquer sa peinture, si cette dernière laisse, pour quelques personnes, des morceaux d’ombre. Chaleureuse, elle est comme ses toiles, remplie de lumière chaude et enveloppante, et revient sans cesse sur un tableau, qu’il date de 5 ans ou d’hier !

    …L’on sent ce travail de longue haleine sur chacune de ses œuvres. Tout est toujours question de temps qui s’écoule, et pourtant Marie-José Morgat-Petit produit beaucoup.

    Mais rien, jamais, n’est terminé. Et l’on sent cette fébrilité, cet acharnement, en regardant tout simplement les œuvres de Marie-José qui emplissent cet atelier de leurs teintes voluptueuses et qui s’évanouissent indéfinissables…"

    Nicole Michalon
    après une visite de mon atelier
    Centre Dimanche La Tribune-Le Progrès

    Avril 1999 :

    A propos des peintures-collages :

    "…une parenthèse dans son œuvre d’ordinaire abstraite que cette bataille entre abstraction et figuratif…

    Ici ce n’est pas le pêcheur minimaliste et précis que l’on voit d’abord, mais la forme géométrique qui bouche l’horizon de la mer. Là, en un ballet ludique, des galets s’envolent, ailleurs ils s’échappent vers les profondeurs aquatiques. Il y a de l’estampe japonaise dans cette superposition de paysages aux couleurs pâles et éthérées (des paysages dans le paysage), mais là encore jouant de la géométrie, l’artiste aboutit à un environnement maîtrisé, où l’eau domine…"

    Daniel Bernard
    La Tribune- Le Progrès

    1997 :

    "…Marie-José Morgat-Petit apprivoisent les couleurs vives ; ses toiles sont résolument abstraites, et que l’on soit néophyte ou spécialiste, le même bonheur à les regarder vous envahit."

    La Tribune-Le Progrès

    Juillet 1994 :

    "…Mêmes émotions au 4ème étage avec la découverte des huiles de Marie-José Morgat-Petit. Son œuvre confesse l’âme de la femme avec son intelligence intuitive ; perception précieuse de choses fragiles et éphémères de notre environnement quotidien (espace-temps, sons, ondes, lumière)."

    Le Dauphiné libéré

    Mars 1994 :

    "Les toiles de Marie- José Morgat-Petit sont abstraites. Pour bien affirmer cette évidence, elles ne portent aucun titre. Le catalogue de chaque exposition, de toutes les expositions depuis la première ne comporte que des numéros et des dates…

    …De la spontanéité ou de la réflexion, de Dionysos ou d’Apollon, qui l’emportera ? De la jouissance née du geste et de l’onctuosité de la couleur ou de la culture picturale, qu’est-ce qui prévaut ? La couleur, les formes contrôlent, le trait fuse, la texture apaise, la touche s’exalte, la hachure rythme, la recherche de la nuance tempère.

    De plus en plus à l’explosion des couleurs pures, à la juxtaposition de grands aplats, succèdent des tons plus sourds, des demi-tons qui forment les fonds où se détachent des éclats de lumière vibrante.

    L’œuvre se complexifie. La part d’Apollon l’emporte. Mais Dionysos est toujours là ; le jaillissement est toujours le point de départ, même si la main qui le met en forme le contient, le maitrise.

    Ainsi se crée cette œuvre forte, qui a les moyens de son ambition, soutenue par la puissance de travail de son auteur et la part d’étincelle qui la pousse.

    Une œuvre où "puissance" et "force" n’excluent ni finesse ni sensibilité.

    Puissance et force de la composition, de sa charpente très lisible…

    Puissance et force de la couleur qui peut prendre toute sa densité, toute sa plénitude dans les vastes champs ainsi délimités…

    Puissance et force de la matière longuement travaillée, dont les épaisseurs successives s’enrichissent, révèlent les strates de l’élaboration de l’œuvre…

    Puissance et force qui résultent de la liberté et de la maîtrise du geste…

    …A partir de la toile nue, par le travail de la pensée et par la connaissance éprouvée de la culture picturale moderne, Marie-José Morgat-Petit cherche à produire une matière et une manière neuves, dans lesquelles elle se reconnaît. Même si sa recherche continue, il semblerait qu’elle y parvienne fort bien."

    Marie-Josèphe Vourzay-Gilles

    Novembre 1993 :

    "…Griffée, l’écriture est devenue signe, signe universel. Rectangulaires, verticaux, les formats ont eux aussi cédé à la nécessaire transformation. Pourfendues par la sérénité d’une lame de lumière, les œuvres d’une densité renforcée, accueillent dans une calligraphie qui, de l’abstraction, sanctifie l’explosion des couleurs : jaune, violine, gris.

    Composées comme des symphonies que l’on pourrait croire inachevées, les toiles, dans une approche plus intimiste, mettent en scène silhouettes, scènes d’intérieurs, paysages.

    Des signes à la fois figuratifs et abstraits, devenus présence drapée dans une lumière évanescente. Des signes évanescents, sanctifiés par des fonds quelquefois chargés comme des ciels d’orage annonciateurs de renaissance et de liberté…"

    P. Bories
    La Tribune- Le Progrès

    Avril 1990 :

    "…Il semble donc que M-J Morgat-Petit veuille écrire, ou plutôt signifier, en peignant, ce qui est une manière de s’approprier, sinon le monde, du moins sa signification ou son essence…"

    Claire Himmelspach

    Novembre 1991 :

    "Une production authentique qui répond à une nécessité intérieure. Il n’est pas une éraflure, une boursouflure, une tache, une griffure qui ne soit sortie, voulue, acceptée, fruit de la spontanéité et de l’élaboration mêlée…

    Il y a maintenant autour de la présence lancinante du carré, toute une vibration de vie présente infiniment.

    …Marie-José ne s’exprime pas par des mots, les couleurs lui parlent. Elle leur restitue par le geste la puissance du verbe."

    Madeleine Déchaux

    1989 :

    "Partition géométrique de l’espace et floraison de couleurs, les tableaux de M-J Morgat-Petit n’ont pas l’exubérance gratuite, ni le calcul avare. La rigueur canalisant la joie du geste laisse ici place au plaisir de l’œil. Ailleurs, elle s’empare de pages de journaux, les froisse, les remodèle, y plaque d’autres signes qui se fondent alors dans un nouveau langage. A découvrir."

    F.B.
    Le Pays Roannais

    1978 :

    "…Si le style de Marie-José Morgat pose des questions, son talent, pour nous, n’en pose pas : il est de ceux qui existent, solide et plein d’avenir…"

    L’Eveil de la Haute-Loire

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